Il ne reste que quelques semaines avant le début du festival Montréal en Lumière!
J’ai été invitée il y a quelques jours à un repas dégustation au restaurant La Société Bistro, qui présentait sa programmation gastronomique dans le cadre de cet événement.

Situé dans le Loews Hôtel Vogue au centre-ville, La Société a connu des débuts un peu cahoteux.
Toutefois, avec l’arrivée toute récente de Jean-Phillipe Miron aux commandes de la cuisine, La Société Bistro prend des allures de phoenix renaissant de ses cendres.
Le jeune chef, qui a brillé aux cuisines du Globe, a un parcours intéressant, ayant notamment fait ses classes auprès de Scott Conant (Scarpetta) et de David Chang (Momofuku) à New York, puis travaillé à Simpléchic avec Louis-François Marcotte et Alex Gosselin (maintenant Chez Victoire), avant de rejoindre Martin Picard au Pied De Cochon.
Une excellente occasion donc de goûter à la cuisine de ce chef.
Le décor de La Société est magnifique; rien n’a été laissé au hasard.
Dès l’arrivée, on est immédiatement projeté dans un bistro parisien des années 20.
Bien que le repas s’inscrive dans la série Lanaudière, région québécoise à découvrir, le chef Jean-Philippe Miron a bâti son menu en s’inspirant de ses expériences dans les établissements où il a travaillé…
Voilà qui est très intéressant et qui s’annonce délicieux !
Le premier service: Albacore et betteraves
Ce plat est inspiré d’Alexandre Gosselin, qui est maintenant au restaurant Chez Victoire.
Cette assiette est un jeu sur la betterave, déclinée de plusieurs façons et sur les différentes textures et saveurs.
Le gravlax de poisson, mariné dans la betterave, était sublime et fondait dans la bouche.
Sa texture grasse s’accordait à merveille avec la betterave, ainsi qu’avec les petites touches de café que l’on retrouvait dans l’assiette.
Pour vraiment apprécier le jeu de saveurs et de textures, il fallait s’assurer de retrouver un peu de chaque ingrédient du plat dans chaque bouchée.
Chaque ingrédient seul était bon mais c’est ensemble que tout le succès du plat se révélait.
Un plat aux allures simples mais qui néanmoins révélait en bouche des saveurs plus complexes.

Deuxième service : Terrine de foie gras
À notre grand étonnement, l’assiette de foie gras n’était pas inspirée de Martin Picard, du Pied de Cochon, mais bien de David Chang du Momofuku à New York.
Encore une fois, un autre plat réussi.
La terrine de foie gras était sublime, accompagnée à merveille par son crumble de brioches, un clin d’oeil aux bagels de New York.
La coriandre et la purée de canneberges (une recette de la grand-mère de Jean-Philippe Miron) venaient également rehausser ce plat parfait!
Troisième service : Ravioli farci
Comme 3e service, nous avons eu droit à un plat végétarien, inspiré du chef Alain Ducasse.
Les raviolis au navet, nappés d’une sauce au jus de carotte et gingembre étaient magnifiques.
Même si j’ai trouvé la sauce une pointe trop salée pour mes papilles, ce plat serait parfait pour faire changer de fusil d’épaule n’importe quel détracteur du régime végétarien.
Une assiette débordante de saveurs, une sauce riche et parfumée.
Quatrième service : Pied de cochon, ris de veau, morille
Dernier plat avant le dessert, et non le moindre, le pied de cochon farci à la mousseline de ris de veau et à la morille.
Et oui, cette fois l’inspiration est bien Martin Picard, du Pied de Cochon.
Si la farce était divine, je suis restée un peu sceptique face à la peau non croustillante du pied.
Plusieurs lui ont fait honneur, mais je l’ai pour ma part laissée de côté pour me concentrer sur les autres éléments du plat.
Une excellente finale avec ce plat audacieux, servi avec une sauce exquise et une purée d’aligots à se rouler par terre.
Ce plat m’a donné une seule envie, réserver une table pour le restaurant le Pied de Cochon (ce que j’ai d’ailleurs fait le lendemain :P ).
Cinquième service : Praliné
Et pour terminer ce repas gastronomique, nous avons eu droit à un praliné nougatine, servi avec sa salade de fraises et menthe et purée de cerise noire, un plat inspiré d’André Besson, actuellement directeur des cuisines au restaurant Chez Lévêque.
Encore une fois, ce fut l’ensemble des saveurs qui ont fait de ce dessert un gagnant (et un plat qui tombait pile dans mes cordes avec la nougatine).
J’ai vraiment aimé le petit goût citronné légèrement acidulé de la salade de fraises qui venait balancer le sucré du praliné nougatine.
En résumé
Si tous les repas du festival ressembleront à celui-ci, on peut s’attendre à une édition hors pair.
Ce fut un repas gastronomique vraiment délicieux !
J’ai adoré le concept d’inspirations, qui nous a permis de voyager d’une assiette à l’autre, passant de plats plus légers comme le premier service à du foie gras, à un plat végétarien pour terminer avec un plat plus costaud de viande.
Une diversité intéressante de plats et une belle recherche au niveau des saveurs et des textures!
Je me suis également promis de revenir essayer la carte habituelle du restaurant, qui revisite les classiques français.
Ce menu dégustation sera disponible les vendredis 20 et 27 février.
Durant le festival, des brunchs 5 services seront également offerts (les samedis 21 et 28 février + dimanches 22 février et 1er mars)
Pour les réservations : http://www.montrealenlumiere.com
Et le prix ?
75 $, avant vins et 125 $, incluant les vins.
C’est où?
La Société Bistro
1415, rue de la Montagne
Montréal
Tél : 514-507-9223
http://montreal.lasociete.ca/