L’Auberge Saint-Gabriel fait partie de ces institutions montréalaises qui résistent à toutes les tendances et modes culinaires et qui réussissent haut la main le passage du temps.
Année après année, on y retrouve une cuisine soignée, une carte qui se renouvelle et surtout, toujours la même attention accordée aux saveurs et à l’exécution des plats.
Crédit photo : Auberge Saint-Gabriel
Après avoir instaurée ses soupers fondue cet hiver et l’ouverture d’une succursale à l’aéroport Montréal-Trudeau, l’Auberge Saint-Gabriel innove encore cette année avec sa très belle terrasse au décor revu (un secret bien gardé) et un nouveau menu signé Ola Claesson, le chef exécutif qui remplace Émilie Rizzetto, maintenant en charge de l’escale à l’aéroport de Montréal.
La terrasse, qui compte 2 sections, est vraiment magnifique. Avec ses ampoules suspendues à la “Pinterest”, ses coussins et fauteuils on s’y sent tout de suite confortable. Et bonne nouvelle, comme elle est couverte, pas besoin de se préoccuper de la pluie!
Je dois dire qu’il fut difficile de faire un choix parmi les plats proposés à la carte et les ajouts du moment au tableau tant tout nous semblait alléchant :
- tartare de saumon,
- chou-fleur rôti,
- côte de veau,
- homard, bouillabaise….
Pour bien commencer le repas, nous avons pris une entrée de saison, Asperges, gribiche, jambon de Bayonne et jus de veau et le fameux plateau de charcuteries, un plat signature de l’Auberge.
L’assiette d’asperges, une entrée tout en fraicheur, légère, avec un bon gout acidulé bien rehaussé par les herbes fraiches et le jus de veau. Par contre, ce plat n’est probablement plus sur le menu car la saison des asperges tirait déjà à sa fin lors de notre passage.
L’assiette de charcuteries a été à la hauteur de sa réputation, accompagnée de pains grillés. Définitivement une entrée à prendre et à partager.
Magret de canard fumé, terrine de foie gras, rillette maison, Jésus, prosciutto, salade tiède de pommes de terre et lardons, exquis champignons marinés.
Mais c’est le plat principal, le homard gratiné, servi avec salade frisée et frites, qui a définitivement été le clou du repas.
Si à priori j’hésitais à commander cette assiette, m’imaginant un plat lourd et trop fromagé, j’ai été séduite en voyant le homard.
C’était magnifique! La chair tendre du homard, légèrement citronnée, était rehaussée de cognac.
Contrairement à ma crainte initiale, le fromage ne venait pas masquer la saveur du homard, lui laissant au contraire toute la place.
Seul bémol, car il faut bien en trouver un, les frites, quoique croustillantes, auraient pu être un peu plus chaudes.
L’autre plat commandé fut le poulet de Cornouaille, rôti à la broche et accompagné de sa purée de pommes de terre.
Un poulet réussi et délicieux, avec une viande tendre et goûteuse. La purée de pommes de terre était excellente, au point où j’aurais aimé avoir la recette!
Par contre, il faut dire que le plat a un peu souffert de la comparaison avec ma spectaculaire assiette de homard.
Un plat qui serait néanmoins parfait pour un repas moins copieux ou pour le midi.
Bien repus, le repas s’est terminé en légèreté et fraîcheur avec les fraises et menthe accompagnées d’une glace vanille maison. Un autre succès!
Encore une fois, ce fut un repas mémorable à l’Auberge Saint-Gabriel, avec une ambiance chaleureuse et des plats qui ne déçoivent jamais!
Comme on veut donner une plus grande place aux produits locaux, la carte est destinée à évoluer, en fonction des saisons et des arrivages.
Il y aura donc d’autres belles découvertes en vue.
L’Auberge offre également un menu midi fort intéressant.
Auberge Saint-Gabriel
426 Saint-Gabriel, Vieux-Montréal
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